Centenario de la muerte de Ferdinand Arnodin. 14 de abril, 1924-2024

Hace cien años, el 14 de abril de 1924, fallecía en Chateauneuf-sur-Loire (Loiret, Francia) el ingeniero, empresario y constructor francés Joseph Ferdinand Arnodin. Había nacido el día 9 de octubre 1845 en Sainte-Foy-lès-Lyon (Francia).

Ferdinand Arnodin / L’Écho de Rouen illustré. 1 de octubre de 1899. Detalle de la portada.

Esta entrada tan solo pretende dejar constancia de la conmemoración. Existen reseñas biográficas sobre Arnodin al alcance del lector interesado y alguna publicación sobre su vida y obra, como la escrita por su descendiente Didier Leinekugel Le Cocq: Ingénieurs des ponts: L’histoire de la famille Arnodin-Leinekugel Le Cocq de 1872 à 2002 (publicada en 2010, tras el fallecimiento del autor). En la gran mayoría de los textos publicados se hace honor a los datos esenciales de la vida y obra de Ferdinand Arnodin. Sin duda fue el ingeniero y constructor más relevante de puentes colgantes en Francia y países de su esfera de influencia durante las décadas finales del siglo XIX y comienzos del XX; y promovió y aplicó mejoras sustanciales que de nuevo hicieron viable la construcción de este tipo de puentes. Sin duda también ocupó un lugar de primer orden en el desarrollo de los puentes transbordadores. Fue un empresario emprendedor que creó y sostuvo su propia empresa en Chateauneuf-sur-Loire, dedicada al montaje de los puentes que proyectaba y construía. Desarrolló también una industria exitosa de fabricación de cables de torsión alternativa y registró patentes que perfeccionaban los procesos de producción. Se ocupó de otros asuntos económicos generales y publicó sobre los temas en los que se interesaba.

Portada y contraportada del libro «Ingénieurs des ponts: L’histoire de la famille Arnodin-Leinekugel Le Cocq de 1872 à 2002» / Colección Joaquín Cárcamo.

Se acusa, no obstante, y es necesario precisarlo también aquí, la falta de una investigación profunda, quizás una tesis doctoral, sobre su figura. Parece imprescindible, más allá de las siempre cuestionables (y omnipresentes) referencias en la literatura técnica francesa a la primacía sobre lo anglosajón, un análisis sereno y equilibrado sobre la influencia en Arnodin de los pioneros proyectos y realizaciones del ingeniero alemán-estadounidense John Augustus Roebling. Parece asímismo necesario que los biógrafos franceses sitúen de una vez por todas en su lugar la figura del arquitecto Alberto de Palacio en cuanto a la concepción de la idea del puente transbordador y del empeño del arquitecto en su construcción hasta ver finalizada la primera experiencia de transbordador entre Portugalete y Las Arenas, el Puente Vizcaya.

Desde este blog, en la medida en que posibilidades y capacidades lo permitan, vaya el compromiso de propiciar, en el centenario de la muerte de Ferdinand Arnodin, el acercamiento a la verdad histórica en relación con las figuras del ingeniero francés y del arquitecto Alberto de Palacio y Elissague, así como de la construcción de puentes transbordadores. Al lector interesado, le dejo más abajo la primera reseña que conozco sobre Arnodin tras su fallecimiento, escrita tan solo dos meses después de ocurrido el mismo y publicada en la revista francesa Le Génie Civil nº 2184 del 21 de junio de 1924. Se trata del relato de la sesión extraordinaria celebrada por la Sociedad de Ingenieros Civiles francesa presidida por M. Lucien Delloye.

CHATEAUNEUF-sur-Loire.- Usine ARNODIN. – Sortie des Ouvriers / Tarjeta postal. Colección Joaquín Cárcamo.

SOCIÉTÉ DES INGÉNIEURS CIVILS

Séance du 6 juin 1924.

Présidence de M. DELLOYE, président.

SOCIÉTÉ DES INGÉNIEURS CIVILS. Séance du 6 juin 1924. / Le Genie Civil, 21 de junio de 1924.

Cette séance supplémentaire a été consacrée, à l’instigation de M. Ch. RABUT, inspecteur général des Ponts et Chaussées en retraite, membre de l’Académie des Sciences, à honorer la mémoire de trois grands ingénieurs français : Marc Seguin, Ferdinand Arnodin, et le l’-colonel Gisclard. Plusieurs orateurs ont rappelé leurs travaux respectifs et fait ressortir leurs remarquables mérites.

(…)

Arnodin

— M. LEBERT, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, rappelle encuite les inventions de M. Arnodin dans le domaine des ponts suspendus, domaine Dans lequel ce grand constructeur s’était spécialisé. Le Génie Civil a décrit nombre d’ouvrages exécutés par lui, notamment des ponts à transbordeurs ; un article plus récent a rappelé les principes et les avantages des câbles de suspensión du type Arnodin, ainsi que de ses poutres de rives articulées, permettant de construire des ouvrages neufs beaucoup plus rigides que les anciens, et aussi de consolider ces derniers sans interrompre la circulation.

Lebert, qui a souvent collaboré avec Arnodin, fait ressortir la complexité de l’étude complète d’un tablier de pont suspendu, selon la position des surcharges, et en tenant compte de l’effet éventuel des tempêtes, surtout quand il s’agit de grandes portées, la rigidité transversale de l’ouvrage risquant alors d’être insuffisante.

— GODARD, Ingénieur en chef de la Compagnie des Chemins de fer du Midi, réunit Dans un même hommage les mémoires de Seguin, créateur des ponts suspendus à câbles paraboliques en fils parallèles, et d’Arnodin qui ramena aux ponts suspendus une partie de la faveur dont ils avaient joui dans la première moitié du XIXe siècle, et qu’ils avaient perdue.

— LEINEKUGEL LE COCQ, ingénieur-constructeur, dit que l’analyse des travaux des trois ingénieurs français Seguin, Arnodin et Gisclard, en ce qui a trait particulièrement aux ponts suspendus, l’a conduit à mettre en pleine lumière leur puissance commune de conception, de travail, de recherches, et de réalisation.

Dès 1822, Marc Seguin entreprend la construction d’une série très nombreuse de ponts suspendus à concession, au-dessus de fleuves et rivières de France. Le premier est celui de Tain-Tournon, sur le Rhône.

Il a laissé derrière lui une quantité de projets de ponts suspendus grandioses, par exemple: de Bizeux, sur l’estuaire de la Rance; de Plougastel, sur l’Elorn; d’Anvers, sur l’Escaut; de Constantinople, sur la Corne-d’Or; de Therapia, sur le Bosphore.

Arnodin se forma à l’école de Seguin, avant de fonder, en 1872, son usine de Chàteauneuf-sur-Loire (Loiret). C’est là qu’il réalisa les progrès déjà signalés ci-dessus, en prenant les ponts qu’il construisait comme des appareils de laboratoire grandeur nature, en faisant des observations multiples lors des épreuves, et en comparant ensuite les résultats pratiques avec ceux annoncés par la théorie. L’invention de son câble-témoin donnant l’effort, au kilogramme près, dans les câbles qui entrent dans les fermes de suspension, indique la véritable méthode de l’avenir.

Aussi, cette méthode a été reprise par M. l’ingénieur Freyssinet, qui dispose des batteries de vérins hydrauliques pour obtenir, à la tonne près, dans les retombées ou les clefs de ses arcs, la sommation des efforts qui y sont développés. C’est grâce à cette méthode pratique que M. Freyssinet s’autorise à se désintéresser, dans les ouvrages qu’il construit en béton armé ou non, des limites prescrites par la circulaire ministérielle pour les efforts unitaires.

On doit à Arnodin, entre 1897 et 1906, les ponts à transbordeur: de Bilbao, sur le Nervion, en 1897; de Bizerte, en 1898, démonté en 1907 et remonté à Brest en 1908; de Martrou, près Rochefort, en 1899; de Rouen, en 1900; de Nantes, en 1903; de Newport, en 1905; de Marseille, en 1906. Sa mort l’a empêché de terminer celui de Bordeaux, de 400 mètres de portée.

Parallèlement à ces travaux, il est le seul constructeur de France qui a su réaliser la conception du It-colonel du Génie Gisclard.

LE GÉNIE CIVIL. Revue Générale Hebdomadaire des industries Francaises et Étrangéres. Nº 2184. Samedi